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Covid-19 et grippe : accélérer la vaccination des plus fragiles – Une piste thérapeutique pour réduire les effets secondaires d’une chimiothérapie – Baisse de la fertilité masculine – Projet Europ-Peristat sur la santé périnatale en France – Étude sur le déficit de l’oreille interne – Difficultés dans le suivi de l’évolution de l’épidémie de Covid-19.

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Covid-19 et grippe : François Braun veut « accélérer » la vaccination des plus fragiles

François Braun a appelé, hier, à « accélérer » la vaccination contre la Covid-19 et la grippe, en particulier des personnes âgées et fragiles, les dernières campagnes n’ayant pour l’instant « pas atteint » leurs objectifs. « On peut se faire vacciner des deux en même temps. C’est se protéger, et pour les soignants, c’est protéger les plus fragiles », a insisté le ministre de la Santé, au jour de l’ouverture de la vaccination contre la grippe à tous, après une phase réservée aux publics prioritaires, soulignant que « le risque Covid-19 est loin d’être écarté ». Un « ralentissement » de l’épidémie est bien constaté « depuis trois semaines environ avec 260 cas pour 100.000 habitants » mais, « pour autant, il y a encore des décès, il y avait cent décès hier en France », a‑t-il déploré. « Clairement nous sommes aujourd’hui en dessous des objectifs » : « à peu près 10 – 15 % des personnes cibles seulement sont vaccinées » contre la Covid-19, a‑t-il regretté. Concernant la grippe, les chiffres sont également « inférieurs à ce que nous attendons », a‑t-il dit. « Les recommandations de l’OMS, c’est 75 % de la population cible » vaccinée, or en France « depuis plusieurs années nous sommes en dessous », pourtant « on meurt aussi de la grippe, tous les ans ». La « double vaccination » contre les deux maladies « permet d’avoir un taux meilleur. Cette année nous avons 190.000 personnes qui ont eu les deux en même temps », a observé M. Braun.

AFP, 15/11

Une piste thérapeutique pour réduire les effets secondaires d’une chimiothérapie

Pour lutter contre les effets secondaires (douleurs intenses, dommages aux reins, voire insuffisance rénale aigüe…) du cisplatine, une chimiothérapie efficace, utilisée pour combattre les cancers des poumons, des ovaires, des testicules, des chercheurs de l’Inserm, du CNRS et du CHU de Lille, annoncent travailler sur un traitement médicamenteux, l’istradefylline. Leurs résultats sont publiés dans la revue The Journal of Clinical Investigation. Le traitement est utilisé contre la maladie de Parkinson au Japon et aux États-Unis. « Ce médicament fonctionne en bloquant des récepteurs à la surface de nos cellules, les récepteurs de l’adénosine », explique le communiqué de presse de l’Inserm. La molécule préserve des effets indésirables, d’une part, elle limite les douleurs entraînées par la cisplatine, mais a aussi tendance à augmenter les propriétés anti-tumorales, indiquent les chercheurs. Un essai clinique devra être mis en place avant que ce médicament ne puisse être officiellement utilisé.

Topsante​.com, 15/11

Lire le communiqué de presse du 15/11/2022 : « Une piste thérapeutique pour réduire les effets secondaires d’une chimiothérapie »

En bref

Publié hier, le projet Europ-Peristat regroupe des statistiques sur la santé périnatale de 28 pays d’Europe. Malgré un taux de césarienne bien maîtrisé en France, la situation est bien moins favorable concernant la mortinatalité, soit les enfants mort-nés à partir de 24 semaines d’aménorrhée, rapporte le rapport Euro-Peristat, projet piloté par l’Inserm. En France, les taux de mortinatalité et de mortalité néonatale sont en baisse, mais la baisse est nettement moins marquée que les années précédentes. « Le pays arrive en 20e position sur 28 en ce qui concerne le taux de mortinatalité avec 3,6 décès pour 1 000 naissances en 2019 », indique l’Inserm, précisant que des progrès sont encore à faire pour réduire la mortalité autour de la naissance. En Europe, ce taux est de 2,5 mort-nés pour 1 000 naissances.

Topsante​.com, Lequotidiendumedecin​.fr, 15/11

Lire le communiqué de presse du 15/11/2022 : « Rapport Euro-Peristat : état des lieux de la santé périnatale en France par rapport aux autres pays européens »

Une étude, réalisée par les épidémiologistes Hagai Levine (Université hébraïque de Jérusalem), Shanna Swan (Faculté de médecine Mount Sinai à New York), et leurs collègues, constate qu’au cours de ces quarante-cinq années, la concentration moyenne de gamètes dans le sperme de la population masculine générale est passée de 101 millions par millilitre (M/ml) à 49 M/ml. L’accélération est « alarmante », préviennent les chercheurs. Selon eux, le niveau actuel est déjà considéré comme celui d’un homme « subfertile ». L’environnement – pollution atmosphérique, plastiques, pesticides – et les modes de vie – tabac, sédentarité, alimentation – sont en cause. Rémy Slama, responsable de l’Inserm, qui n’a pas participé à ces travaux, indique : « (…) Il serait trompeur de penser que ce problème peut être résolu simplement par plus d’assistance médicale à la procréation. La baisse de la qualité du sperme est associée à d’autres phénomènes, comme la hausse de l’incidence du cancer du testicule, multipliée par 2,5 au cours des trente dernières années en France, et de la fréquence des malformations de l’appareil génital des garçons ».

Le Monde, 16/11

Une étude est menée à Caen sur des personnes atteintes d’un déficit de l’oreille interne (ou vestibulopathie bilatérale idiopathique (VBI)), qui provoque perte d’équilibre, vision floue, troubles du sommeil. L’Agence spatiale américaine (NASA) s’intéresse de près à l’étude de ces patients, en vue d’une mission habitée sur Mars, alors que les spationautes ont des symptômes similaires à leur retour sur Terre. « Mon laboratoire, c’est l’Inserm à Caen, mais c’est aussi la NASA à Houston [Texas], ainsi que la Station spatiale internationale et tous les lieux où atterrissent les spationautes », explique Gilles Clément, spécialiste de médecine spatiale. « Les tests que nous réalisons à Caen sur les patients sont conduits selon les mêmes protocoles que ceux déjà effectués, depuis 2017, sur plus de trente astronautes américains, européens – dont Thomas Pesquet -, canadiens et japonais », indique-t-il. Les résultats des trois groupes – patients VBI, groupe contrôle et astronautes – seront comparés. Pour ce projet, la chaire d’excellence Impesanteur, orientation spatiale et perception du temps, du laboratoire Comete de l’Inserm, à Caen, a obtenu un financement de 400 000 euros de la région Normandie, après une évaluation par l’Agence nationale de recherche.

Le Monde, édition Science et Médecine, 16/11

Au creux de la 8e vague de contaminations, le suivi précis de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en France semble quasi impossible depuis quelques semaines. Grève des laboratoires, dépistages insuffisants, système de suivi obsolète… Depuis presque un mois, plusieurs facteurs perturbent l’interprétation des données. « Le suivi des tests ne permet plus vraiment de suivre l’épidémie », a déploré Dominique Costagliola, épidémiologiste et directrice de recherche Inserm à l’Institut Pierre-Louis Epidémiologie et Santé Publique (IPLESP). L’épidémiologiste Antoine Flahault estime que « la France ne dispose pas depuis le début de cette pandémie, des instruments lui permettant une surveillance épidémiologique fiable du Covid ».

Bfmtv​.com, 15/11