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La santé mentale des jeunes toujours dégradée – Interdiction de la cigarette électronique dans 32 pays – Festival InScience – Étiquetage environnemental des produits alimentaires – Épidémie de variole du singe – Recherche contre le cancer.

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La santé mentale des jeunes toujours dégradée

L’AFP explique que, deux ans après la crise sanitaire, la vague de problèmes psychiatriques des jeunes n’est pas retombée et inquiète les médecins, d’autant que les moyens manquent pour y faire face. Selon le dernier bulletin de Santé publique France, les passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l’humeur chez les 11 – 17 ans se maintenaient début mai « à un niveau élevé », supérieur à celui observé début 2021. « A la sortie du premier confinement, on se disait que les circonstances étaient exceptionnelles, avec un niveau de stress extrêmement élevé ; la surprise, c’est que la hausse des crises se maintient dans le temps », souligne Vincent Trebossen, psychiatre de l’enfant et de l’adolescent à l’hôpital Robert-Debré (AP-HP). Guerre en Ukraine, anxiété écologique, difficultés socio-économiques sont autant de préoccupations qui sont venues s’ajouter à des édifices mentaux déjà fragilisés par la crise sanitaire. La Défenseure des droits, Claire Hédon, a appelé hier la Première ministre Elisabeth Borne à mettre en place un plan d’urgence pour la santé mentale des jeunes face à « la gravité de la situation », estimant que des moyens « largement insuffisants » sont déployés. « Alors que le pic d’hospitalisations des adolescents de 2021 ne redescend pas, la situation de certains de ces mineurs reste dramatique, tant les prises en charge sont parfois inadaptées », a‑t-elle déploré.

AFP, 02/06

Interdiction de la cigarette électronique dans 32 pays

Le Mexique est devenu, mardi, le 32e pays, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à interdire la circulation et la commercialisation des cigarettes électroniques, pointant les « risques pour la santé ». Pour autant, la multiplication des recherches ces quinze dernières années permet d’avoir de premières indications. « On a plus de recul et des travaux menés par des scientifiques moins orientés par les lobbys. On ne peut pas dire que c’est anodin pour la santé. Mais beaucoup d’études montrent que les liquides de cigarettes électroniques sont bien moins toxiques qu’une cigarette. On n’y retrouve pas les 4 000 substances chimiques et la cinquantaine de molécules cancérigènes », résume Fabienne El-Khoury, chercheuse en épidémiologie sociale à l’Inserm, citant Santé publique France. Pour la chercheuse, qui travaille sur les e‑cigarettes depuis huit ans, d’autres raisons, plus ou moins officieuses, peuvent être à l’origine de ces politiques publiques : « Des pays où il y a une prévalence très faible, comme le Brésil qui a 10 % de fumeurs, interdisent la vente pour éviter de créer l’addiction à la nicotine. Ils veulent empêcher que les jeunes vapoteurs deviennent fumeurs une fois adultes. » Des études montrent en effet que les vapoteuses peuvent être aussi addictives que les patchs antitabac. « Des pays liés à l’économie du tabac, comme le Liban, peuvent aussi restreindre le vapotage pour défendre leurs intérêts. Il ne faut pas oublier qu’il y a une industrie avec une forte stratégie marketing… », fait remarquer Fabienne El-Khoury, qui mène actuellement une étude sur les outils de sevrage tabagique.

Aujourd’hui en France, 03/06

En bref

La Croix – L’Hebdo note que le festival InScience, organisé par l’Inserm, revient pour une nouvelle édition du 1er au 15 juin. De nombreuses activités sont proposées partout en France, et des podcasts et vidéos sont disponibles en ligne. L’idée est d’inciter les participants – les enfants comme les adultes – à se soucier de leur santé. A Rennes, par exemple, on peut entrer à l’intérieur d’un corps humain grâce à la réalité virtuelle afin de mieux comprendre comment les maladies s’attaquent à notre organisme.

La Croix – L’Hebdo, 03/06

Le logo officiel AB, signe de qualité et d’origine des aliments issus de l’agriculture biologique, est de plus en plus concurrencé par des logos privés, expliquent Les Echos – Week-end. La filière se mobilise pour le défendre, quitte à le faire évoluer. Il s’agit d’un enjeu majeur sur un marché bio assailli par les doutes des consommateurs et la crise du pouvoir d’achat. Le journal rend compte de « la piste de l’étiquetage environnemental ». Après le Nutriscore (étiquetage nutritionnel), les pouvoirs publics planchent depuis deux ans sur l’étiquetage environnemental des produits alimentaires avec des ONG, des scientifiques et des représentants de la société civile. Sabine Bonnot, directrice de l’Institut technique de l’agriculture biologique, qui travaille sur l’option du Planet-Score avec 120 entreprises à ce jour, souligne : « Quelque 15 000 produits ont été déjà évalués et nous travaillons sur 500 000 autres produits alimentaires en France et dans six autres pays européens. ». Un nouveau défi pour le label AB même si le bio est plutôt bien placé. Sabine Bonnot est persuadée que « cet étiquetage va se substituer aux Label rouge, HVE et AB ».

Les Echos – Week-end, 03/06

Le Dr Daniel Bausch, président de l’ASTMH (Société américaine de médecine et d’hygiène en maladie tropicale), professeur en médecine tropicale à Londres, et directeur des menaces émergentes de l’ONG Find, explique au Figaro quelle est l’évolution la plus probable de l’épidémie de variole du singe. Il écarte le danger d’une nouvelle pandémie, estimant que « la variole du singe devrait être vite maîtrisée ». Il affirme : « La variole du singe ne sera pas le prochain Covid ».

Le Figaro, 03/06

Grand-messe de la recherche contre le cancer, le congrès de l’Asco s’ouvre ce vendredi à Chicago, aux États-Unis. Le Dr Etienne Brain y sera récompensé pour ses recherches sur les personnes âgées. Avec Aster 70s, l’étude unique au monde qu’il présentera mardi matin à Chicago, les personnes âgées sont placées au cœur de la recherche. 2 000 patientes françaises et belges, âgées de 70 à 93 ans, et opérées d’un cancer du sein dit « hormono-sensible », ont en effet participé à cet essai pour évaluer la pertinence d’une chimiothérapie après leur chirurgie. On y voit que, dans ces cas, la chimiothérapie ne permet pas de bénéfice significatif dans la survie globale des femmes. Ces résultats pourraient permettre de mieux orienter les traitements pour une meilleure efficacité et de moindres effets secondaires. « On va pouvoir réfléchir en termes de qualité de vie », pointe-t-il.

Aujourd’hui en France, 03/06