Le président veut donner un nouvel élan à la prévention de la santé
Les Echos expliquent que le président souhaite mettre l’accent sur la santé des enfants, ce qui est également considéré comme un moyen de réduire les inégalités. Emmanuel Macron veut renforcer la médecine scolaire, mais aussi former plus de psychomotriciens, d’orthoptistes, d’orthophonistes, qui peuvent corriger les troubles du neurodéveloppement à condition d’intervenir précocement. Le président souhaite également mettre en application la recommandation du rapport Chauvin sur la santé publique, en vue d’instaurer un « brevet de santé publique » à la fin de l’école primaire, sur la base d’un programme d’éducation à la santé. Il veut aussi accroître les heures de sport à l’école – pour parvenir à 30 minutes par jour – et faire en sorte que les 25 examens de santé déjà obligatoires soient systématiques et contrôlés. Par ailleurs, de nouveaux bilans de santé entièrement remboursés – mesure phare annoncée lors de sa conférence de presse du 17 mars – vont être instaurés aux âges clés de la vie : 25 ans, 45 ans, 60 ans, mais aussi – cela n’a pas été annoncé – 70 ans.
Les Echos, 27/04
Liens entre les confinements liés au Covid-19 et l’obésité infantile
La crise sanitaire n’a pas seulement affecté notre santé ou notre mental, elle a également fait exploser le taux d’obésité chez les enfants, révèle une étude publiée hier dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) diffusé par Santé publique France. Selon cette enquête, menée à l’échelle de tout un département, le Val-de-Marne, en trois années scolaires, le nombre d’enfants obèses a doublé par rapport à l’année scolaire 2018 – 2019. Pour arriver à ces résultats, les services de recherche de la Protection maternelle infantile (PMI) du département se sont appuyés sur les données issues des bilans de santé en école maternelle (BSEM), et plus précisément des enfants scolarisés en moyenne section. Au total, la PMI a récolté et analysé les données de 48 119 enfants, sur trois années successives, avec une moyenne d’âge de 4,54 ans. L’étude montre que la part d’enfants en surpoids et en obésité augmente significativement : en 2020 – 2021, on a 11,2 % d’enfants en surpoids, contre, en 2018 – 2019, 8,6 %. En 2018, on a 2,8 % d’enfants en obésité. Les filles semblent les plus impactées.
Doctissimo.fr, 26/04, L’Humanité, 27/04
En bref
Alors que l’huile de tournesol manque à cause de la guerre en Ukraine, qui pèse 50 % de la production mondiale, Bercy vient de publier les règles pour lui substituer de la palme ou du colza. Pour des produits qui afficheraient « sans huile de palme » (accusée de favoriser la déforestation), si finalement l’industriel en a rajouté, un « sticker » doit être apposé pour le spécifier. Mais, insiste Camille Dorioz, chargé de campagne de l’association Foodwatch, cet autocollant ne concerne pas le paquet de biscottes dont les ingrédients affichent huile de tournesol, ni même une barquette de margarine dont la recette aurait été modifiée en ajoutant de l’huile de palme. Autre priorité de Bercy, les produits allergènes (lécithine de soja et huile d’arachide) : « Un autocollant doit être immédiatement apposé sur l’emballage pour que les consommateurs ne passent pas à côté. C’est déjà un bel effort ! », salue Pascale Couratier, directrice générale de l’Association française pour la prévention des allergies (Afpral).
Aujourd’hui en France, 27/04
Environ 190 cas inexpliqués d’hépatites graves ont été signalés chez des enfants dans le monde, a annoncé hier le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). L’épidémie a été signalée pour la première fois ce mois-ci en Grande-Bretagne, enregistrant 111 cas, principalement chez des enfants de moins de 10 ans, et a depuis été identifiée dans au moins 12 pays à travers le monde. Une quarantaine de cas ont été enregistrés dans l’Union européenne et dans l’Espace économique européen, a déclaré la directrice de l’ECDC Andrea Ammon à la presse lors d’un briefing en ligne. Des cas ont également été constatés aux États-Unis et en Israël. Parmi les cas, 17 enfants ont dû subir une greffe de foie et un enfant est décédé, selon l’OMS.
Reuters, 26/04
Les dernières données montrent que l’augmentation des gestes suicidaires se poursuit en 2022 chez les mineurs, principalement chez les jeunes filles. Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’offre de soins est saturée. « Les passages aux urgences pour geste suicidaire, idées suicidaires et troubles de l’humeur se maintiennent à des niveaux élevés, comparables (pour les 11 – 14 ans) voire supérieurs (pour les 15 – 17 ans et les 18 – 24 ans) à ceux observés début 2021 », indique Santé publique France (SPF) dans son dernier bulletin sur la santé mentale début avril. « Toutes les tranches d’âge chez les jeunes sont très au-dessus en 2022, c’est édifiant », commente Charles-Édouard Notredame, psychiatre au CHU de Lille.
Le Monde, édition Science et Médecine, 27/04
UsineNouvelle.com se penche sur Rarecells, spin-off de l’université Paris Cité, l’AP-HP et l’Inserm. Rarecells développe des tests de diagnostic en oncologie. Fondée en 2011 la société franco-américaine s’appuie sur la biopsie liquide et l’intelligence artificielle pour détecter des cancers de manière très précoce en criblant les cellules sanguines. L’Usine Nouvelle a rencontré Patrizia Paterlini-Bréchot, présidente et fondatrice de Rarecells. Elle explique qu’« il s’agit d’utiliser les liquides biologiques pour diagnostiquer et mieux traiter les patients. Nous l’appliquons à l’oncologie car on peut détecter des signaux faibles du cancer dans le sang. C’est utile pour le diagnostic précoce en oncologie, c’est même le plus grand défi dans ce domaine ».
UsineNouvelle.com, 26/04
