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Covid-19 : explosion des contaminations, mais pas des hospitalisations – Augmentation du risque d’AVC avec des antivomitifs – Causes génétiques de l’endométriose – Adolescents et violence sur écrans – Sidaction.

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Covid-19 : explosion des contaminations, mais pas des hospitalisations

Le regain épidémique se confirme, souligne Libération. Selon Santé publique France, sur la semaine écoulée, le taux d’incidence a bondi de 35 % pour atteindre 937 cas de contaminations pour 100 000 habitants. Cette hausse est observée dans toutes les classes d’âge, mais plus marquée chez les 50 – 89 ans. Cette explosion des contaminations est liée à la propagation rapide du sous-variant BA‑2, désormais ultra-prédominant sur le territoire (73 % des prélèvements séquencés) : plus contagieux encore qu’Omicron, le virus circule aussi avec moins d’entraves depuis le 14 mars et la suspension du passe sanitaire et du port généralisé du masque. La moyenne des cas positifs sur sept jours, qui lisse les à‑coups journaliers, s’élève à 110 874 cas quotidiens. Cependant, contrairement aux vagues précédentes, cette nouvelle poussée virale n’affole pas les autorités sanitaires car l’hôpital ne la ressent que peu, explique le quotidien. Si les passages aux urgences pour suspicion de Covid augmentent (+18 % sur la semaine écoulée), le nombre de nouveaux patients hospitalisés reste stable d’une semaine sur l’autre. Les admissions en soins critiques poursuivent leur recul (-13 %). Le 24 mars, ils n’étaient plus que 1 523 patients Covid à être pris en charge dans ces services, soit près de cinq fois moins qu’en avril 2020, au pic de la première vague.

Libération, 26/03

Augmentation du risque d’AVC avec des antivomitifs

Des médicaments très prescrits contre les nausées et les vomissements, tels que le Motilium, le Primperan, le Vogalène ou le Vogalib (vendu sans ordonnance), sont désormais associés à une hausse du risque d’accident vasculaire cérébral ischémique, le plus fréquent des AVC, lié à un vaisseau sanguin bouché, révèle l’équipe à laquelle appartient Anne Bénard-Laribière, pharmacologue et épidémiologiste à l’Inserm-Université de Bordeaux. Ces travaux ont été publiés dans le British Medical Journal. Les antiémétiques antidopaminergiques contiennent dompéridone, métopimazine ou métoclopramide. Or, explique Anne Bénard-Laribière, ces trois molécules « ont une parenté chimique et mécanistique très forte » avec des antipsychotiques connus pour augmenter le risque d’AVC ischémique depuis les années 2000. Les auteurs ont couplé des données hospitalières à celles de l’Assurance Maladie pour rechercher des personnes victimes d’un AVC ischémique s’étant vu prescrire ces médicaments dans les jours précédents. Chez 2 612 adultes hospitalisés pour un premier AVC ischémique et ayant pris un antiémétique dans les 70 jours, ils ont retrouvé une bien plus forte consommation dans la semaine précédant l’AVC, qui progresse vers un pic d’utilisation à J – 1. A l’inverse, chez près de 22 000 personnes n’ayant pas présenté d’AVC, ces variations d’utilisation n’apparaissent pas. « Il y a un avertissement clair » qui justifie des investigations plus poussées, estiment les auteurs.

Femmeactuelle​.fr, Topsante​.com, 25/03, Le Figaro, 26/03

En bref

Dans Le Figaro, Daniel Vaiman, directeur de recherche Inserm-Institut Cochin, se penche sur les causes génétiques de l’endométriose. Il souligne : « Plusieurs études épidémiologiques basées sur des cohortes de patientes dont certaines étaient de la même famille ont permis d’évaluer l’héritabilité (c’est-à-dire la part génétique) de l’endométriose à 50 %. A un tel niveau, des gènes présentant des variants prédisposant à la maladie (« sous-jacents ») devraient être aisés à identifier. Or pour l’instant, les résultats de la recherche restent parcellaires ».

Le Figaro, 28/03

Le Figaro s’intéresse à « comment la violence sur écran rend les ados agressifs ». « Un large consensus se dégage au sein de la communauté scientifique pour reconnaître l’impact délétère, à court et long terme, des contenus médiatiques violents sur le développement et le comportement des adolescents, souligne Michel Desmurget, directeur de recherche Inserm au Centre de neurosciences cognitives à Lyon et auteur de « La Fabrique du crétin digital » (Seuil). L’existence de quelques études orphelines contradictoires ne saurait démentir cette réalité. » « Plus les enfants et les ados sont exposés aux représentations de violence, plus leur niveau de tolérance à la brutalité réelle augmente, explique-t-il. La réponse cérébrale devient moins intense, notamment dans certaines régions liées à l’empathie. (…) Pire, la zone préfrontale impliquée dans l’inhibition de nos comportements agressifs les plus primaires présente un défaut de maturation chez les ados surexposés aux images violentes. » Non seulement le cerveau de ces jeunes gens devient moins sensible à la violence externe, mais il perd aussi une part de son aptitude à réguler ses pulsions internes.

Le Figaro, 28/03

L’Inserm explique qu’un excès de graisse abdominale peut augmenter les risques de développer certaines maladies. Un tour de taille trop élevé, « surtout lorsqu’il s’accompagne d’anomalies des taux de sucre et de lipides dans le sang ou d’une hypertension artérielle, augmente le risque de développer diverses maladies », indique l’Institut.

Pleinevie​.fr, 25/03

A l’occasion de la 29ème édition du Sidaction, Jean-Luc Roméro a confié au micro d’Europe 1 pourquoi il ne faut pas arrêter le combat. Le maire-adjoint de Paris, président d’ELCS (Élus locaux contre le sida), explique que la pandémie de coronavirus a freiné les moyens investis et appelle les politiques et candidats à l’élection présidentielle à la mobilisation. « Le Covid-19 a malheureusement aggravé les choses parce que les moyens ne sont plus là, alors qu’aujourd’hui, on pourrait vivre dans un monde sans sida. Si on arrive à dépister tout le monde, si on arrive à mettre sous traitement tout le monde, le sida peut disparaître », indique-t-il. Or, le programme de l’Onusida est à l’arrêt. « On n’a même plus un objectif pour 2030. Malheureusement, il n’y a plus de volonté politique et on n’en parle plus », déplore-t-il.

Europe1​.fr, 26/03